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Vers les traitements de demain avec la recherche clinique de phases 1 et 2 en hémato-oncologie

21 février 2018

Les Drs Castonguay et Chénard-Poirier.

Les essais cliniques comportent plusieurs phases, dont les deux premières permettent de tester de nouvelles molécules et, potentiellement, de mettre au point des traitements plus efficaces. Parce que ces essais offrent aux patients une option supplémentaire et qu’ils sont encore rares au CHU de Québec-Université Laval (CHU), les Drs Castonguay et Chénard-Poirier ont mis sur pied un projet de recherche clinique de phases 1 et 2 en hémato-oncologie.

Les Drs Vincent Castonguay et Maxime Chénard-Poirier, hémato-oncologues au Centre de recherche clinique et évaluative en oncologie (CRCEO) du CHU et ayant chacun terminé une formation complémentaire spécifique en recherche clinique précoce, ont en effet décidé de répondre à une demande de certains de leurs patients et de combler le vide existant dans ce domaine dans l’est du Québec en démarrant un programme de recherche clinique de phases 1 et 2. 

Les essais cliniques se déroulent généralement en trois phases principales, dont les deux premières (les protocoles précoces) servent essentiellement à vérifier l’innocuité d’un traitement et la dose optimale à administrer. Puisque ces essais concernent de nouvelles molécules qui sont souvent testées pour la première fois chez les humains, ils peuvent donner accès à des traitements qui seraient autrement inaccessibles, notamment pour les patients atteints de cancer qui ont épuisé toutes leurs options thérapeutiques conventionnelles. 

« On a des patients qui se retrouvent dans une impasse thérapeutique, c’est-à-dire qu’ils n’ont plus d’option de traitement. Quand ils sont encore en bonne forme et qu’ils aimeraient avoir accès à une autre option, on peut se tourner vers un protocole de phase 1, mais pour le moment, on doit les référer à Montréal, Toronto ou à New York. Ça implique des coûts “familiaux” et monétaires importants qui ne sont pas accessibles à tous, sans compter l’investissement de temps que représente une telle démarche », explique le Dr Chénard-Poirier.

De là l’idée de démarrer ce projet de recherche clinique de phases 1 et 2, ce qui implique essentiellement d’établir de nouveaux axes de collaboration entre différents services hospitaliers (médecine de jour, radiologie, pathologie…). En effet, les infrastructures de recherche clinique sont déjà bien en place au CHU, entre autres avec des protocoles de phases 2 et 3 à L’Hôtel-Dieu, à l’Hôpital du Saint-Sacrement et à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. 

De plus, ce projet représente une belle occasion d’élargir la collaboration avec les équipes de recherche fondamentale du CRCHU et de la Faculté de médecine de l’Université Laval, tout en créant une nouvelle interface de recherche translationnelle. « En collaborant avec nous, les équipes de recherche fondamentale ont accès à des échantillons et à des données qu’ils n’auraient pas autrement, comme des biopsies et des prises de sang. Ça représente une application concrète de leurs travaux, et pour nous ça peut être bénéfique pour nos patients si on est capables d’identifier une molécule qui est associée à un plus haut taux de réponse. Tout le monde dans ce contexte-là est gagnant », résume le Dr Chénard-Poirier.

« Il y a déjà des études de phase 1 au CHU, mais il y a maintenant une volonté d’accélérer le nombre d’essais de phase 1 et d’effectuer des protocoles d’une plus grande complexité. Jusqu’ici, on se limitait à des études de phase 1 qui étaient logistiquement simples, mais on veut élargir les horizons des protocoles auxquels on pourrait participer, raconte le Dr Castonguay. On veut devenir un pôle attractif pour les compagnies pharmaceutiques ou les organismes coopératifs internationaux qui conduisent des études cliniques. Notre but, c’est de bien établir notre crédibilité pour être approchés pour tester des molécules intéressantes pour nos patients. »
L’objectif premier de ce projet est donc de répondre à un besoin pour la population de l’est du Québec, voire de l’est du Canada, en lui offrant de nouvelles options. Toutefois, l’idée est d’y arriver en minimisant les impacts sur le roulement du CHU. Selon le Dr Castonguay, « on veut que ce projet-là soit fait avec un coût financier et ”social” nul pour les autres patients, c’est-à-dire que les bénéfices pour les patients participant aux protocoles précoces ne se fassent pas au détriment des autres patients. »

Cet ajout aux services offerts par le CHU est en lien direct avec sa mission de recherche clinique et permet de consolider sa position de leader dans le domaine du cancer. Comme le résume le Dr Chénard-Poirier, « ce qu’on veut, c’est avoir accès aux protocoles précoces, qui sont en fait les phases 3 de demain. On essaie d’aller chercher la molécule de demain pour la donner aujourd’hui. »

Les essais cliniques
Phase 1
Il s’agit habituellement de la première fois où le traitement est administré à des humains. On cherche à en vérifier l’innocuité et à en déterminer la dose optimale sur quelques sujets.

Phase 2
À cette étape, on teste essentiellement l’efficacité d’un traitement selon une dose déterminée. Les tests se font sur un plus grand nombre de participants.

Phase 3
La phase 3, se faisant à plus grande échelle, sert à comparer l’efficacité du nouveau traitement avec celle du traitement habituel.